Mesurer la qualité de l’air : à quoi ça sert ?

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238 000, c’est le nombre de décès précoces dus à la pollution de l’air intérieur dans l'Union Européenne en 2022. La dégradation de la qualité de l’air intérieur, en particulier dans les zones urbaines, affecte dangereusement la santé. En cause ? Les particules fines. Ces discrets polluants se cachent dans nos logements et nous pourrissent l’air ambiant. Alors que faire ? Comment mesurer la qualité de l’air ? Et comment remédier à un air pollué ? On vous explique.

Qu’est-ce que la qualité de l’air ?

Ce que l’on nomme la qualité de l'air intérieur constitue l'étude des paramètres de confort et de composition de l'air intérieur. On parle d’« air intérieur » pour les environnements clos : bâtiment, logement, bureaux… 

Sous ses airs purs et sains, la qualité de l’air intérieur de nos logements et bureaux est souvent bien plus mauvaise qu’il n’y paraît. Particules fines, produits chimiques, acariens et moisissures, l’air intérieur est pollué de bien des composés organiques volatils.

Le problème c’est que ces polluants invisibles à l’œil nu, présents sous forme solide, liquide ou gazeuse, s’accumulent dans notre organisme et nous causent d’importants problèmes de santé. 

Petites particules, grandes conséquences. En effet, ces polluants circulent dans l’air ambiant et s’accumulent dans les poumons avant de passer dans le sang. C’est ainsi qu’on les tiendrait responsables de 23% des AVC, de 32% des cardiopathie ischémique et de 6% des cancers du poumon. 

De la petite allergie à l’eczéma, en passant par les troubles respiratoires, la piètre qualité de l’air intérieur entraîne tous types de problèmes de santé. Des conséquences plus ou moins graves qui peuvent être évitées par la mesure de la qualité de l’air intérieur.

Comment mesurer la qualité de l'air intérieur ?

On parle beaucoup du fléau de la pollution de l’air extérieur, mais la mauvaise qualité de l’air intérieur fait elle aussi des ravages. La qualité de l’air intérieur de votre logement ou de vos bureaux commence sérieusement à vous préoccuper ? Sachez qu’il est très facile de l’évaluer.

Mesurer la qualité de l’air intérieur consiste tout simplement à calculer la concentration de polluants dans l’air. Le plus souvent cette mesure est réalisée en direct, dans le bâtiment à l’aide de capteurs. 

Bien sûr, vous avez la possibilité de procéder vous-même à la mesure de la qualité de l’air intérieur de votre logement. Ainsi, vous pouvez vous procurer un kit d’analyse à adresser en laboratoire qui vous indiquera le taux de pollution de votre air intérieur.

Vous pouvez encore trouver dans le commerce des appareils de mesure de la qualité de l’air intérieur. Ces appareils, équipés de capteurs, sont capables de mesurer la température, l’humidité et le taux de particules présentes dans votre environnement intérieur. 

Certains appareils sont même associés à une application mobile qui prétend mesurer la qualité d’air intérieur en temps réel. Pourtant, ces solutions sont réputées peu fiables et vous promettent un résultat bien moins poussé que celui produit par un diagnostic technique. 

C’est pourquoi, nous vous recommandons de faire appel à l’expertise d’un bureau d’étude technique pour mesurer la qualité de l’air intérieur de votre logement. Ce diagnostic permettra d’établir précisément l’origine des polluants et les solutions réelles pour y remédier.

Quel appareil pour mesurer la qualité de l'air ?

Le diagnostic qualité air intérieur (QAI) est déjà rendu obligatoire pour les établissements d’accueil pour enfants de moins de 6 ans, les écoles élémentaires, les centres de loisir et tout établissement recevant du grand public.

S’il n’est pas encore obligatoire pour les logements, il ne tardera pas à le devenir. De nombreux maîtres d’œuvre prennent déjà leurs dispositions et procèdent à un diagnostic qualité air intérieur.

Comment fonctionne ce diagnostic ? C’est très simple, l’expert se rend sur place pour mesurer la qualité de l’air intérieur et établir le niveau de pollution dans l’habitat. Le choix de l’appareil de mesure peut donc varier selon la nature du polluant à mesurer. 

Cependant, lors d’un diagnostic technique, l’opérateur a le plus souvent recours à un appareil de mesure multifonctionnel capable d’évaluer en temps réel le taux de CO2 et CO, de COV, de formaldéhyde ou de radon présent dans l’air intérieur.

Comment savoir si l'air est pollué ?

Le plus souvent, les habitants d’un logement commencent à s’interroger sur la qualité de l’air intérieur avec l’apparition de divers symptômes : allergies, difficultés respiratoires, toux, réactions cutanées…

Ces premiers signes manifestes d’une mauvaise qualité de l’air intérieur doivent vous alerter. Évidemment, le premier réflexe consiste à rechercher sur internet un appareil de mesure de la qualité de l’air intérieur. Cependant, ces appareils électroniques que l’on trouve sur le marché coûtent chers et son rarement fiables.

C’est pourquoi, il est vivement recommandé de faire appel aux services d’un spécialiste. Seul un diagnostic qualité air intérieur pourra vous renseigner précisément sur le taux de pollution de votre logement.

Mais c’est surtout ce diagnostic qui permettra d’établir précisément quels polluants sont à l’origine de vos problèmes de santé. Grâce à ce diagnostic technique, l’opérateur vous aidera à identifier les véritables solutions pour y remédier. 

Quelles solutions pour améliorer la qualité de l’air ?

Vous souhaitez améliorer la qualité de l’air intérieur de votre logement ? Commencez par adopter les bons réflexes !

Voici quelques conseils pratiques à suivre au quotidien pour limiter la circulation de polluants dans l’air ambiant : 

  • Veillez à aérer les pièces de votre logement au moins deux fois 10 minutes par jour.
  • Ne meublez votre logement que de meubles qui ne comportent qu’une très faible émission en formaldéhyde (gaz irritant, voire cancérogène). Préférez ainsi les meubles classés A+.
  • Aérez votre logement lors de votre emménagement ou lors de l’installation d’un nouveau meuble, mais également lorsque vous faites du ménage, de la cuisine ou du bricolage.
  • Évitez les parfums d’intérieur et autres désodorisants. 
  • Aérez la pièce après utilisation d’un spray odorant, de bougies parfumées ou après la diffusion d’huiles essentielles.
  • Aérez la pièce longuement si vous avez utilisé un produit toxique (insecticide, produit ménagé ou de bricolage).
  • Lisez attentivement les emballages de vos produits ménagers, de bricolage et cosmétiques avant achat. Favorisez les produits écologiques labellisés. 

Vous appliquez déjà ce protocole quotidien ? C’est déjà très bien, mais ça ne suffit pas à garantir la qualité de l’air intérieur de votre logement. Pour connaître les actions à votre portée pour améliorer l’air intérieur que vous respirez, procédez à un diagnostic technique. Parfois, il suffit de réviser son système de ventilation pour voir sa qualité et son espérance de vie augmenter…