Murs glacés, ressenti -10°C, courant d’air froid qui entre par la cheminée… Malgré le chauffage à fond, vous avez l’impression qu’il fait froid dans la maison. Et ce n’est pas qu’une impression. Il suffit d’un rien pour que l’on ressente une perte de chaleur dans la maison. Comment détecter une déperdition thermique ? Et comment en venir à bout ? Vite des solutions !
Qu’est-ce qu’une déperdition thermique ?
Phénomène très courant, la perte de chaleur dans une maison résulte souvent d’une mauvaise isolation thermique ou d’un défaut de renouvellement d’air intérieur. De la véritable passoire thermique, à la discrète infiltration d’air froid dans la maison, nous sommes tous concernés.
L’isolation d’une maison est conçue dans sa globalité. Cependant, il arrive que l’on observe des zones de faiblesses dans l’isolation thermique d’un bâtiment. On appelle cela les « ponts thermiques ». Selon l’Ademe (Agence de la transition écologique), ils se situent le plus souvent sur l’enveloppe du bâtiment.
Un pont thermique constitue donc une zone de rupture de la continuité d'une surface dans l’habitat. C’est cette rupture qui favorise les entrées et sorties d’air non maitrisées dans le bâtiment.
Notez qu’on parle communément de déperdition thermique pour les entrées d’air froid en hiver, mais elles concernent également les infiltrations d’air chaud en été. Les ponts thermiques favorisent donc l’arrivée d’air chaud dans l’habitat par temps de canicule.
Comment trouver les pertes de chaleur dans une maison ?
Évidemment, il est possible de retrouver à tâtons l’origine d’une perte de chaleur dans la maison. C’est ce que l’on appelle « l’effet paroi froide ». Au toucher, il est en effet possible de ressentir un mur froid, l’infiltration d’air froid par les gaines électriques, ou encore un petit courant d’air qui entre par les menuiseries de la fenêtre.
Cependant, depuis l’entrée en vigueur de la Réglementation thermique RT 2012 et des normes d’isolation thermique, il est possible de réaliser un audit énergétique. Cet audit pourra ainsi vous permettre de connaître les performances énergétiques de votre logement.
Vous pouvez encore faire appel à un bureau d’experts pour réaliser des examens plus poussés et notamment un DPE neuf et un contrôle complet de l’étanchéité à l’air de votre logement. Grâce à ce diagnostic d’étanchéité, l’opérateur certifié va pouvoir détecter précisément les fuites d’air parasite et, ainsi, y remédier.
En effet, s’il établit l’existence de défauts d’étanchéité, il pourra les localiser à l’aide d’une poire de fumée activée à proximité des zones de ponts thermiques fréquentes : jointure des fenêtres et des portes, structure de la toiture…etc. Il n’existe pas de moyen plus fiable pour détecter la cause d’une déperdition de chaleur.
Comment lutter contre les pertes de chaleur ?
La première solution pour lutter contre la perte de chaleur d’une maison, c’est de renforcer son isolation. Selon l’Ademe, les principaux ponts thermiques se situent généralement : aux jonctions entre la toiture et les murs, entre les murs et les menuiseries, entre le plancher et les murs, à la jonction du balcon et du mur, au niveau des montants des ossatures, des chevrons, des points de fixation.
L’isolation continue du bâtiment, sans rupture thermique constitue donc inévitablement un moyen clé dans la lutte contre les pertes de chaleur. Mais ce n’est pas le seul ! Le confort thermique résulte du cumul de plusieurs paramètres : un bon chauffage, une bonne isolation thermique et un bon système de ventilation.
C’est pourquoi, si vous craignez des pertes de chaleur dans votre maison, il est primordial de s’assurer du fonctionnement efficace de votre système de ventilation. Pour en avoir le cœur net, il suffit de réaliser un Audit ventilation.
Ce diagnostic technique, obligatoire pour toutes les nouvelles constructions, permet de vérifier l’absence de dysfonctionnement de votre VMC. Car un dysfonctionnement du système de ventilation peut entrainer des déperditions thermiques. Le renouvellement de l’intérieur oui, mais l’infiltration d’air extérieur, non.
Pourquoi la chaleur ne reste pas dans la maison ?
Ah, le confort thermique… Voilà un objectif complexe à atteindre. Il faut en effet un cumul de paramètres pour que le confort thermique de l’habitat soit optimal.
Pour s’éviter des pertes de chaleur dans la maison, il faut bien sûr s’assurer qu’elle dispose d’une bonne isolation, d’un bon système de chauffage et du bon fonctionnement de son système de ventilation.
Pour autant, cela ne suffit pas et, en termes de confort thermique chaque détail compte. Selon l’Ademe, les fuites d’air parasite représentent 20 à 25% des pertes de chaleur de la maison. Or les fuites d’air sont légion dans la maison : gaines électriques, serrures, cheminée, hotte, huisserie.
L’air de rien, une petite fuite d’air parasite représente à elle seule l’équivalent d’une fenêtre ouverte toute la journée. Une perte de chaleur, certes, mais aussi une perte conséquente pour le porte-monnaie. Autant se le dire franchement, un défaut d’étanchéité à l’air du bâtiment revient à jeter l’argent par la fenêtre…
Comment traiter naturellement les pertes ?
Fermer les volets pour les soirées d’hiver, habiller les murs et les sols (cadres, meubles, tapis), dégager les radiateurs, humidifier l’air, ne chauffer qu’une partie de l’habitat… Il existe bien des remèdes de grand-mère pour lutter contre les pertes de chaleur de la maison.
Pour autant, soyons honnête, rien ne vaut une bonne rénovation énergétique pour retrouver un confort thermique optimal. Vous l’avez sans doute noté, l’État nous incite financièrement à renforcer les performances énergétiques de nos logements. Et c’est sans compter sur l’avenir qui nous réserve des maisons passives…
Tous les indicateurs sont au vert pour entamer un chantier de rénovation énergétique. Mais ne résumez pas ces travaux à la seule isolation thermique du bâtiment ! Étanchéité à l’air de l’enveloppe, le bon fonctionnement de votre système de ventilation et l’isolation de la maison sont autant de paramètres indissociables pour obtenir un véritable confort thermique.