TEST DE PERMEABILITE A L'AIR

La perméabilité à l’air des réseaux de ventilation consiste à déterminer les écoulements aérauliques parasites causés par les défauts d’étanchéité des conduits de ventilation.

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Perméabilité à l'air des réseaux de ventilation : définition et mode opératoire

 

À quoi bon investir dans une décoration soignée, si tout a vocation à se détériorer avec l’humidité ? Et pourquoi financer un poêle à bois si l’étanchéité à l’air du système de ventilation n’est pas assurée ? Isolation thermique, acoustique et étanchéité à l’air des réseaux aérauliques, sont les parties d’un tout : le bâtiment. Pas d’étanchéité à l’air des réseaux aérauliques, pas ou peu d’amélioration de la performance énergétique. C’est aussi simple que cela : tout est lié ! Mais en quoi consiste la perméabilité à l’air des réseaux aérauliques ? On vous explique.

Qu’est-ce que la perméabilité à l'air des réseaux de ventilation ?

Quel que soit le bâtiment (maison, immeuble collectif ou de bureaux), un système de contrôle des entrées et sorties est généralement mis en place (gardiennage, code, interphone). Avec l’étanchéité à l’air des réseaux aérauliques, l’objectif est le même : s’assurer que l’air n’entre ou ne sorte de manière incontrôlée.

La mesure de la perméabilité à l’air d’un réseau de ventilation permet d’évaluer le débit d’air qui entre ou sort de manière incontrôlée dans les conduits de ventilation. 

Généralement, l’air parasite se glisse au niveau des jonctions d'éléments de gaines. Mais les fuites d’air peuvent également provenir d’une défectuosité d’un autre élément du système de ventilation : piquage, bouches d’aération, caisson du ventilateur, échangeur de chaleur…

Un système de ventilation qui fonctionne bien va véhiculer de l’air sain entre l’extérieur et l'intérieur du bâtiment. 

Si une mauvaise perméabilité à l’air des réseaux aérauliques est constatée, le système de ventilation véhicule trop peu ou pas d'air : l'humidité et l'air pollué s'installe donc en plus de la difficulté de chauffage et de la détérioration accélérer du bâtiment. Des fuites d’air parasite qui auront des conséquences graves et néfastes sur le bâtiment et la santé de ses occupants. 

Étanchéité à l’air des réseaux de ventilation : quels sont les risques ?

Comme tout système (mécanique ou humain), c’est généralement l’accumulation de petits défauts qui provoque la panne. Sur un système de ventilation, l’addition de petites imperfections peut conduire à une fuite d’air importante.

La perméabilité à l’air des réseaux aérauliques peut s’expliquer par le cumul de défauts mineurs tels qu’une légère déchirure au niveau d’une manchette, une fuite du mastic d’étanchéité, un bouchon qui n’est plus étanche…

Quelles que soient les anomalies observées, l’absence d’étanchéité à l’air du système de ventilation entraîne de graves conséquences telles que : la dégradation de l’air intérieur, la détérioration du bâti, une surconsommation énergétique, la présence d’humidité et une baisse de confort thermique…etc.

La mesure de la perméabilité à l’air des réseaux aérauliques est donc essentielle. L’identification d’une fuite d’air parasite permet d'effectuer des corrections et donc de préserver l’habitat et la qualité de son air intérieur.

La mesure de la perméabilité à l’air des réseaux aérauliques participe donc à atteindre différents enjeux de confort et de performance énergétique parmi lesquels : 

  • l'hygiène et la qualité de l'air intérieur (air pollué, non renouvelé)
  • le confort thermique et acoustique des occupants (volume d'air trop fort, bruit de ventilation)
  • la consommation d'énergie (difficulté de chauffage, pertes de chaleur, surconsommations du système de ventilation)
  • la conservation du bâti (détérioration liée à la présence d'humidité).

Comment identifier un débit de fuite ventilation ?

Comment détecter la perméabilité à l’air des réseaux de ventilation ? Et comment identifier la localisation de cette fuite d’air parasite ? C’est ce que propose de résoudre le test de perméabilité à l’air du système de ventilation.

La méthode d’évaluation d’un débit de fuite de ventilation est encadrée. Elle repose sur le calcul du facteur d’étanchéité à l’air, comme le prévoit le fasicule documentaire FD E51-767. La formule est la suivante : 

Facteur d’étanchéité à l’air = Débit de fuite (en m3/s) / Aire de la surface de réseau (en m2)

Ce facteur d’étanchéité permet d’obtenir la différence entre l’ambiance et l’intérieur d’un conduit du réseau aéraulique. La perméabilité à l’air est évaluée sur une portion donnée du réseau, avec une pression normale de fonctionnement du système de ventilation.

En fonction du facteur d’étanchéité obtenu, le débit de fuite est identifié et le réseau peut être classé selon son niveau d’étanchéité de A à D (D étant la meilleure note).

Les exigences en matière de mesures de perméabilité à l’air des réseaux de ventilation

Depuis quelques années, l’État a entrepris un vaste chantier de réglementation sur la construction et la performance énergétique des bâtiments. Avec la RT2012, l'obligation d'effectuer des essais d'étanchéité à l'air de l'enveloppe arrive mais sans obligation réglementaire concernant les réseaux aérauliques. Cependant, il est devenu quasi systématique que les porteurs de projet l'exige sur les études thermiques et CCTP pour des questions de qualité. 

Les mesures d’étanchéité ordinaires

La Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) se contente d’établir un classement selon le niveau d’étanchéité à l’air des systèmes de ventilation. 

Il existe donc plusieurs classes d’étanchéité à l’air du réseau. La moins bonne est la classe A, suivie des classes B, C et D, D étant la meilleure note. 

C’est le calcul du facteur d’étanchéité à l’air des réseaux aérauliques qui permet de déterminer la classe à laquelle le système de ventilation du bâtiment appartient. Ce facteur est noté f, il représente le débit de fuite par rapport à la surface totale du réseau testé.

La mesure de perméabilité à l’air des réseaux aérauliques est très encadrée par la Réglementation RT 2012. Elle ne peut être déclarée valide que si elle est menée par un opérateur certifié, reconnu par le ministère en charge de la construction.

Ce classement est établi en fin de travaux afin de justifier, par la mesure du facteur d’étanchéité, le niveau de perméabilité à l’air des réseaux aérauliques et donc valider réglementairement la classe visée dans l'étude thermique. Éléments indispensable pour la validation de l'attestation thermique.  

Néanmoins la RT 2012 n’impose pas de mesure systématique en fin de chantier dès lors que le réseau aéraulique est dit par défaut dans l'étude.

Mesure de la perméabilité : le mode opératoire

Comme pour la réalisation d’un test d’infiltrométrie qui mesure l’étanchéité à l’air de l’enveloppe, la mesure de la perméabilité à l’air des réseaux aérauliques suit un mode opératoire très précis.

La première étape que poursuit l’opérateur certifié consiste à récolter auprès de son client l’intégralité des données techniques du bâtiment. En amont de sa visite, il contacte donc le bureau d’étude qui devra lui fournir les données techniques : plans, études thermiques, CCTP lot CVC, synoptiques, étude de dimensionnement des moteurs VMC / CTA …

La deuxième étape de ce travail, impose à l’opérateur technique d’établir une fiche de renseignements selon les données techniques récoltées, qui seront nécessaires à la mesure d’étanchéité du système de ventilation.

Plus concrète, la troisième étape de ce protocole porte sur l’organisation et la préparation de la visite sur site. L’opérateur certifié prend contact avec le client, identifie les acteurs qui pourront le conduire dans sa mission et assure la logistique de son intervention.

Pour la quatrième étape de ce protocole d’action, l’opérateur intervient sur site. Il procède à un relevé de mesures : 

  • évaluation du conditionnement du réseau, conformément au fascicule FD E 51-767
  • contrôle visuel du réseau
  • mise en place de l’appareil de mesure
  • mise en surpression ou dépression du réseau de ventilation
  • réalisation des mesures de débit de fuite
  • contrôle d’étanchéité à l’air de l’enveloppe et identification des infiltrations d’air parasite.

De retour de son intervention sur site, l’opérateur technique procède à la cinquième étape du protocole : la rédaction de son rapport d’essai réglementaire. Dans ce rapport il détaille les mesures réalisées et les données obtenues.

La dernière étape consiste tout simplement à adresser le rapport d’essai avec un courrier d’accompagnement au client. Ainsi, le constructeur/plombier/promoteur disposera de toutes les informations lui permettant de justifier, ou non, de l’étanchéité à l’air des réseaux aérauliques de sa construction.

Comment se mesure la perméabilité à l’air des réseaux de ventilation ?

La réglementation RT 2012 ne fixe pas d’objectif d’étanchéité à atteindre. Néanmoins, elle définit quatre classes allant de A à D, permettant de mesurer la perméabilité à l’air des réseaux aérauliques d’un bâtiment.
 

Classe d'étanchéité à l'air

Limite d'étanchéité à l'air fmax

Par défaut

0,0675 x Pessai 0,65.10-3

A

0,027 x Pessai 0,65.10-3

B

0,009 x Pessai 0,65.10-3

C

0,003 x Pessai 0,65.10-3

D

0,001 x Pessai 0,65.10-3


Pour résumé, une classe A est standard, une classe B demande une vrai minutie de mise en œuvre et la classe C est très difficile à atteindre (la classe D n'étant pas atteignable aujourd'hui sauf sur des conduits soudés dans l'industrie par exemple). 

La mesure de perméabilité à l’air des réseaux de ventilation est-elle obligatoire ?

La mesure de perméabilité à l’air des réseaux aérauliques n’est pas obligatoire pour toutes les constructions.

À ce jour, elle est requise pour l’obtention des labels Effinergie + (2013) et Effinergie (2017) ou dans une demande spécifique dans le CCTP du client (très régulier depuis quelques années).

Elle s’impose également pour les constructions qui bénéficient de dispositifs de subventions étatiques ou régionaux.

Enfin, la mesure d’étanchéité à l’air des systèmes de ventilation est obligatoire dans le cas où l’étude thermique du bâtiment précise que son niveau d’étanchéité dépasse les classes d’étanchéité dite par défaut (A, B ou C).

Pourquoi mesurer la perméabilité à l’air des réseaux de ventilation ?

Vous êtes constructeur ou occupant d’un bâtiment récent et ne prétendez pas à un label ou une subvention ? Alors pourquoi mesurer la perméabilité à l’air des réseaux aérauliques de votre construction ?

Il existe de nombreuses raisons de mesurer l’étanchéité à l’air d’un système de ventilation :

  • d’abord, une raison sanitaire, puisqu’elle permet de garantir l’hygiène et la qualité de l’air intérieur ;
  • ensuite, ce contrôle permet de préserver le bâti contre une détérioration accélérée par la présence éventuelle d’humidité ; 
  • enfin, l’étanchéité à l’air du réseau de ventilation d’un bâtiment assure à ses occupants un plus grand confort

Vous doutez encore de l’efficacité ou de la pertinence de la mesure de perméabilité à l’air des réseaux aérauliques de votre construction ? Interrogez notre opérateur technique sur votre projet et vos besoins. Il saura répondre à toutes vos questions.